Hokusai dit de regarder attentivement.
Il dit de prêter attention, de remarquer.
Il dit de continuer à regarder, de rester curieux.
Il dit qu'il n'y a pas de fin au regard.
Il dit de se réjouir de vieillir.
Il dit de continuer à changer :
on devient de plus en plus qui on est vraiment.
Il dit que si vous êtes coincé, acceptez-le, répétez-le
aussi longtemps que c'est intéressant.
Il dit de continuer à faire ce que vous aimez.
Il dit de continuer à prier.
Il dit que chacun d'entre nous est un enfant,
chacun d'entre nous est ancêtre
chacun d'entre nous a un corps.
Il dit que chacun d'entre nous est effrayé.
Il dit que chacun d'entre nous doit trouver
un moyen de vivre avec la peur.
Il dit que tout est vivant -
les coquillages, les bâtiments, les gens, les poissons,
les montagnes, les arbres, le bois, tout est vivant.
L'eau est vivante.
Tout a sa propre vie.
Tout vit en nous.
Il dit de vivre avec le monde en nous.
Il dit que ça n'a pas d'importance que vous dessiniez,
ou que vous écriviez des livres ; ça n'a pas d'importance
si vous sciez du bois, ou si vous attrapez du poisson.
Peu importe que vous restiez assis à la maison
et que vous contempliez les fourmis sur votre véranda
ou les ombres des arbres
et les herbes de votre jardin.
Ce qui compte, c'est que vous soyez intéressé.
C’ est important que vous vous sentiez touché..
C’est important que vous remarquiez.
C est important que la vie vive à travers vous.
Le contentement, c'est la vie qui vit à travers vous.
La joie, c'est la vie qui vit à travers vous.
La satisfaction et la force,
c'est la vie qui vit à travers vous.
Il dit : "N'ayez pas peur.
N'ayez pas peur.
Aimez, vivez, laissez la vie vous prendre par la main.
Laissez la vie vivre à travers vous.
- Roger Keyes
https://earthymindfulness.com/2016/09/16/hokusai-says/
Comme dirait M° Dogen, si je peux permettre : « C’est très bien, mais … » « C’est très bien, mais moi je dirais : cette vie qui est en nous, c’est la vie de Bouddha, une vie sans naissance sans mort, une vie aussi vaste que l’univers, la vie de l’océan à travers la vague, la vie du brin d’herbe dans le champ ; la vie sans limites que nous embrassons à travers notre corps et nos sens, et qui dépasse notre corps et nos sens…
Nous sommes vivants quand nous sommes un avec la fourmi, l’arbre, le temps, la joie...nous sommes vivants quand nous nous ouvrons au monde pour y trouver notre véritable place, à la fois sur la véranda et dans le cosmos tout entier…
La vie des sens nous montre l’impermanence et la beauté ; les yeux de Bouddha nous montrent le Filet d’Indra, tout relié à tout, n’existant que dans cet infini sans forme…
Réjouissons-nous de cette vie humaine, qui nous relie à l’infini... »
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