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  • Photo du rédacteurJoshin Sensei

15 Février: Parinirvana du Bouddha





La Journée du Parinirvana est une commémoration bouddhiste célébrée en Asie du sud Est, le 15 février. C'est le jour où le Bouddha a achevé le Parinirvana, ou Nirvana total, à la mort de son corps physique. Le Parinibbana Sutra décrit les derniers jours du Bouddha, et est souvent lu dans les temples à cette occasion. C'est aussi un jour de réflexion sur l'impermanence et les Enseignements.


Pourquoi ne parle-t-on pas de la « mort » du Bouddha ? ( d’après Walpola Rahula et autres textes )


Nous, êtres ordinaires non éveillés, voyons la « mort » comme la fin de quelque chose. C'est la fin d'un corps animé. Ce corps est vu par nous comme une entité qui nait-vit et meurt.

Il y a une notion de durée encadrée par la naissance (le début) et la mort (la fin). C'est un processus biologique qui a un début et une fin. C'est notre réalité d'être non éveillé, dans l'illusion.

Un Bouddha voit la réalité telle qu'elle est, sans le voile de l'ignorance. Il n'y a pas d'entité « corps », il n'y a qu'un processus dynamique, sans commencement ni fin. Pas de durée mais une succession de phénomènes instant après instant. Il n'y a qu'apparition/disparition de phénomènes dans l'instantanéité, donc il n'y a rien qui « meurt » mais des transformations sans fin. On meurt à chaque instant. ( On apparaît à chaque instant, avec les fleurs de prunier et tout l’univers…)

La « naissance » n'est pas un début de quelque chose. Il n'y a que apparition/disparition sans commencement ni fin.

Nous, nous voyons le Bouddha "mourir" car nous nous focalisons sur son corps physique en le voyant comme une entité stable, solide mais ce n'est pas comme ça que le Bouddha se voit.

D'ailleurs il parle de lui à la troisième personne et ne dit pas « je » mais se désigne par un impersonnel : "le Thataghata dit que..."

Comme le dit Walpola Rahula, le Parinirvana n'est pas une annihilation d'un soi car il n'existe aucun soi. C'est nous qui voyons un « corps de Bouddha » qui meurt et disparaît mais en fait il n'y a aucun « corps » c'est un simple assemblage d'agrégats dans une relation dynamique.

Et ces agrégats sont comme l’explique le Soutra du Cœur « vides d’ essence quand on pratique la Profonde Sagesse qui va au-delà », la sagesse du Bouddha qui a atteint, expérimenté le nirvana total.

Pari/nirvana : "pari" est un préfixe qui signifie : parachevé , complet

donc parinirvana c'est le nirvana complet, parachevé.

Parinirvana est un terme sanskrit signifiant : « Nirvana complet, achevé ».

C’est le mot employé dans les textes originaux pour indiquer la mort physique du corps d’un Bouddha ou d’un Arahant qui a atteint (compris) le Nirvana.

Comme l’image de la flamme éteinte dont il ne reste rien.


Extrait du Mahaparinibbana Sutta:

" Il est dit que lorsque le temps de sa mort approcha, le Bouddha s'allongea sur un lit préparé entre deux arbres Sala, la tête vers le nord, et le visage vers l’ouest, sa main droite servant d'oreiller.

A ce moment-là, les fleurs s'épanouirent, et commencèrent à tomber pour le recouvrir.

L'histoire raconte comment de nombreux disciples, hommes et femmes de tous âges, et aussi oiseaux et animaux se rassemblèrent soupirant de tristesse.

Le Bienheureux dit alors :

Le Bouddha dit à Ananda : « Ananda, il est possible que tu te dises : " L’instruction du Maître a cessé. Désormais nous n’avons plus d’enseignant ! » Mais ce n’est pas ainsi qu’il faut voir les choses, Ananda, car ce que je vous ai enseigné et expliqué en tant que Dhamma et discipline sera, après ma disparition, votre enseignant.

Qu'attends-tu encore de moi, Ananda, pour la communauté des bhikkhus ? J'ai enseigné la Doctrine ; dans les enseignements du Tathagata, Ananda, il n'y a rien de semblable au poing fermé du maître. (...)

Je suis arrivé à la fin de mes jours. Je suis âgé de quatre-vingts ans. Tout comme, Ananda, un vieux char ne peut continuer à servir qu'à grand renfort de courroies, je perçois que le corps du Tathagata ne peut marcher qu'à l'aide de soins.

C'est seulement quand le Tathagata, sans attention à aucune image mentale, demeure dans la" concentration mentale dépourvue de tout signe indicatif " dans laquelle toute sensation a cessé d'exister, c'est seulement alors que le corps du Tathagata est à l'aise.

Demeurez donc en faisant de vous-même votre île ; demeurez faisant de vous-même votre refuge, mais de personne d'autre. Demeurez en faisant de la Doctrine, du Dharma, votre île, demeurez en faisant de la Doctrine votre refuge, mais de rien d'autre. »


Quand le 3ème quartier de la nuit approcha, le Bouddha s’adressa aux moines en disant : « Il se peut, moines, qu’un moine ait des doutes sur le Bouddha, le Dhamma ou le Sangha ou sur la voie ou la pratique. Posez des questions, moines ! Inutile, plus tard, d’avoir des regrets et de vous dire : ‘Le Maître était là devant nous et nous n’avons pas osé lui poser de question face à face » Les moines restèrent silencieux. Le Bouddha répéta ses paroles une deuxième fois et une troisième fois mais les moines continuèrent à garder le silence. Alors le Bouddha dit : « Peut-être, moines, ne posez-vous pas de question par respect pour le Maître. Dans ce cas,qu’un ami le dise à un autre. » Mais ils continuèrent à garder le silence. Alors le vénérable Ananda dit : « C’est merveilleux, Maître, c’est extraordinaire ! Je ressens très clairement que, dans cette assemblée, il n’y a pas un seul moine qui ait des doutes ou soit incertain … » « Ananda, c’est ta foi qui parle. Mais le Tathagata sait que, dans cette assemblée, il n’y a pas un seul moine qui ait des doutes ou soit incertain à propos du Bouddha, du Dhamma ou du Sangha ou à propos de la voie ou de la pratique.

Ananda, chacun de ces cinq cents moines a atteint « le courant » et ne pourra plus retomber dans des états de souffrance, certain d’atteindre un jour le nibbāna. »


Le Bouddha prononça alors ses dernières paroles: " Ecoutez, Bhikkhus: tout ce qui est composé est impermanent, sujet à la décomposition, et à la mort.

Travaillez avec diligence à votre libération."

Ensuite, passant par les différents états d’absorption méditative, Shakyamouni Bouddha entra en Mahaparinirvana. La terre trembla, des étoiles filantes traversèrent le ciel, le ciel s’enflamma dans les dix directions et une musique céleste emplit l’espace. Le corps du maître fut lavé, revêtu de robes monastiques, enveloppé de mille linceuls et placé dans un cercueil de matières précieuses."


On trouve en français le texte complet du Mahaparinibbana Sutta sur:


Deux livres:

- Môhan Wijayaratna : Le dernier voyage du Bouddha, avec un très bonne introduction


Un livre récent, très bien fait: Soutra de l'ultime voyage ou le dernier discours du Bouddha, ed You Feng

Le Bouddha le dit: le Dharma est notre enseignant, c’est pourquoi nous devons pratiquer la méditation, et aussi l’étude des textes, des soutras et des textes des M° inspirés par les Soutras. Car « le Dharma est notre île, le Dharma est notre Refuge. »


Cela se passa à Koushinagar, dans ce qui esta ctuellement l'Uttar Prdesh, en Inde du Nord

La ville est considérée comme l'un des quatre lieux saints du bouddhisme et sur le site actuel on y trouve le Temple du Nirvana et le Stoupa construit plus tard sur le site du Paranirvana, ainsi que les ruines de plusieurs monastères.




Pour en lire plus:


https://lulena-zen.blogspot.com/2016/02/15-fevrier-parinirvana-du-bouddha.html

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