Japon: au Nouvel an, qui est le Nouvel An lunaire on accroche au-dessus des portes des maisons une branche de pin, des tiges de bambou,une branche de prunier en fleurs. Le pin symbolise la longévité; le bambou, lui, représente la souplesse (comme notre roseau...),
Le prunier en fleurs : le renouveau, la force de vie, le changement et l’impermanence:
M° Dogen dans le Shobogenzo :
« Pendant la retraite d'hiver, mon Maître, M° Tiantong était le trentième Supérieur du monastère de Tiantong s'assit sur le siège élevé et enseigna:
« Début de mi-hiver à Tiantong:
Le vieux prunier tout courbé et noueux
soudain ouvre une fleur, deux fleurs,
trois, quatre, cinq fleurs, d'innombrables fleurs,
pures, sans fierté de leur pureté,
parfumées,sans fierté de leur parfum;
s'étendant, devenant le printemps,
soufflant sur les herbes et les arbres,
dénudant le crâne du veux moine à la robe faite de mille morceaux de tissu.
Tourbillonnant, se changeant en vent, en pluie sauvage,
tombant - comme neige -
sur toute la terre. Le vieux prunier sans limites:
un froid sévère gratte les narines. »
Le vieux prunier est sans limites. Tout à coup, ses fleurs s'ouvrent, et de lui-même le fruit est né.
Il forme le printemps, il forme l'hiver. Il fait se lever le vent et la pluie sauvage. C'est la tête même du moine à la robe faite de mille morceaux de tissu, c'est la prunelle des yeux de l'ancien bouddha.
Il devient herbes et arbres, il devient pur parfum. Sa transformation tourbillonnante, miraculeuse n'a pas de limites. Shobogenzo Chapitre BAIKA, Floraison des pruniers
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