Lorsque nous prenons conscience du lien intime qui nous unit à ce qui est plus grand que notre moi, à ce qui a résisté des millions d’années et doit persister encore des millions d’années, alors tout naturellement, prendre soin de la nature revient à prendre soin de nous, il n’y a plus de différence.
Si nous faisons ce qui est juste en suivant notre inclination positive, alors, pour Kant, notre acte est Beau. Dans les questions environnementales, nous devrions essayer de permettre aux personnes de poser des actes beaux en agissant par goût plutôt que par obligation morale. Trop souvent, le mouvement écologiste a donné l’impression qu’il nous fallait faire des sacrifices, nous inquiéter davantage, faire davantage preuve de moralité.
Il me semble que ce dont nous avons besoin, plutôt, c’est de toute la joie qui nait en nous devant le spectacle de la nature, lorsque nous nous ouvrons à la richesse et à la diversité de la vie.
Il nous sera plus facile de changer en approfondissant notre perception de la réalité et de notre véritable « soi », en comprenant notre appartenance à la communauté de tous les êtres vivants. Notre comportement suivra alors sans effort, avec beauté, les règles de l’éthique environnementale. Arne Naess
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