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  • Photo du rédacteurJoshin Sensei

Goûtez votre riz vous-même !

Dans le Recueil de la Sérénité :

Un moine demanda à Seigen Gyoshi : « Quelle est l'essence de l'Enseignement du Bouddha ? »

Seigen Gyoshi répondit : « Quel est le prix du riz à Luling ? »

Pourquoi continuer à poser ce type de question, en sachant bien- au bout de quelques siècles, ça devait se savoir!- qu’il n’y aurait pas de réponse comme : « Eh bien voilà je vais vous expliquer le zen ou l'essence du des enseignements du Bouddha ... »

Donc ça nous oblige à nous arrêter un petit peu sur les mots ; les mots on les utilise tout le temps, le Bouddha a parlé, il a donné des enseignements jusqu'au dernier moment ,jusqu'à son entrée dans le Parinirvana et en même temps on peut dire que dans ces quatre-vingts ans, le Bouddha n'a jamais dit un mot. (…)

Dans le zen on dit : vous ne pouvez pas le recevoir de l'extérieur et vous ne pouvez pas le trouver à l'intérieur. Un autre koan...alors d’où?

Vous ne pouvez pas le recevoir de quelqu'un d'autre parce que si quelqu'un vous explique sa compréhension du zen... c'est parfait ? mais pas du tout parce que en fait c'est SA compréhension à laquelle vous risquez de vous attacher, et alors vous ne pourrez plus construire votre propre compréhension.

Et si vous pensez que vous allez trouver cette compréhension à l'intérieur de vous-même , vous allez utiliser VOS propres termes subjectifs, et vous n'aurez qu'une qu'un aspect subjectif donc incomplet de l'enseignement qui est sans limite. En fait vous serez resté dans votre petit univers, limité, subjectif, incomplet. ( mais confortable…?!!)

(…)

Est-ce que ça veut dire que le langage est complètement inutile et qu'il faudrait ne jamais utiliser les mots ?

C’est vrai que ça a été un petit peu l'approche du zen Rinzaï, de Lin-Tsi par ex, cris et coups ! et c'est vrai que c'est aussi l'approche à travers la méditation, parce que s'il y a pas de la méditation, s'il n’y a pas le zazen, alors effectivement il n’y a plus rien... si il n’y a pas les mots et si il n’y a pas zen alors là plus rien !

(…)

Est-ce que ça veut dire que le langage est complètement inutile et qu'il faudrait ne jamais utiliser les mots ?

C’est vrai que ça a été un petit peu l'approche du zen Rinzaï, de Lin-Tsi par ex, cris et coups ! et c'est vrai que c'est aussi l'approche à travers la méditation, parce que s'il y a pas de la méditation, s'il n’y a pas le zazen, alors effectivement il n’y a plus rien... si il n’y a pas les mots et si il n’y a pas zen alors là plus rien !

(…) Alors comment les Maîtres du Chan ont-ils contourné cela : en renvoyant les personnes qui attendaient une réponse, et là, on revient à notre thème des dernières semaines , qui attendaient une réponse au niveau de la vacuité, donc de l'indicible, en les renvoyant au monde des phénomènes et en leur disant : « Regardez, votre réponse, elle est là, exactement là sous votre nez » le cyprès dans la cour, le bâton des toilettes, le sac de riz de Luling...

(…)

Quelques réponses, anciennes et modernes, à ce koan :

-Lorsque cette personne partie à la recherche de la Voie a posé une question sur le sens profond de notre école et que Seigen a répondu sur le prix du riz à Luling, l'esprit et l'environnement ont été, en un instant, tous deux anéantis. Fenyang (947-1024)


Texte complet https://www.nousasseoirensemble.org/blog



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