« Le terme sanskrit « duḥkha » vient probablement des éléments suivants : « su » et « duḥ » sont des préfixes qui indiquent que quelque chose est « bon » ou « mauvais », « correct » ou « incorrect » ; le mot « kha » signifiait « trou » et représentait plus particulièrement le « moyeu d'une roue» ou l’emplacement où prenait place l’axe d’une roue.
Le mot sanskrit original « sukha » signifie donc « qui tourne parfaitement », et donc « duḥkha » est souvent comparé à une roue qui ne tourne pas correctement »(1).
Extrait du « Dhammacakkappavattana sutta » : « Voici, ô moines, la noble vérité de dukkha : la naissance est dukkha, vieillir est dukkha, la maladie est dukkha, la mort est dukkha, le chagrin et les lamentations, la douleur, l'affliction et le désespoir sont dukkha, être uni avec ce que l'on n'aime pas est dukkha, être séparé de ce que l'on aime ou de ce qui plaît est dukkha, ne pas obtenir ce que l'on désire est dukkha. En bref, les cinq agrégats de l'attachement sont dukkha. » (4) La première noble vérité énonce donc huit types de souffrance.
Les différentes formes de Dukkha :
Les êtres humains expérimentent Dukkha sous différentes formes, certaines formes de Dukkha ont a voir avec la souffrance au sens ou en l'entend, alors que d'autres formes de Dukkha ne sont pas expérimentées comme des formes de souffrances. Certaines formes de Dukkha sont évitables et d'autres ne le sont pas, nous devons comprendre cette différence.
Ces vérités sont appelées « nobles », en fait ce qui est noble, c'est la personne qui réalise complétement les quatre vérités toutes ensembles. Celle qui comprend complètement Dukkha et noble. Une telle noblesse ne s'acquiert pas en s'échappant de la souffrance mais plutôt en comprenant complètement la vérité de la souffrance. Nous commençons par accepter la réalité de la souffrance dans toutes ses formes, nous arrêtons de la nier. Puis, nous commençons à apprécier ce que nous pourrions appeler, la qualité de rédemption de la souffrance. Nous n'aspirons plus à l'illumination en dépit de la souffrance mais à cause d'elle.
Selon Walpola Rahula: Dukkha peut être considéré sous trois aspects:
dukkha-dukkha : l'insatisfaction ordinaire (souffrances physiques et mentales : maladie, vieillesse, lamentation, etc).
vipariṇāma-dukkha : l'insatisfaction à cause du changement (Lorsque l'on vit un moment agréable, on craint déjà sa disparition. Et lorsque ce moment est passé, on souffre de s'y être attaché. C'est le lien entre l'impermanence et Dukkha);
saṃkhāra-dukkha : l'insatisfaction liée à des états conditionnés (Toute chose est conditionnée et conditionnera à son tour, c'est la coproduction conditionnée). Sur cette souffrance plus subtile reposent les autres souffrances. .
Une fois que nous avons accepté que nous sommes sujets aux formes de Dukkha qui ne peuvent être évitées, nous pouvons regarder les causes de Dukkha et trouver le moyen de les réduire ou de les stopper. Selon les enseignements du Bouddha, chaque chose dépend de conditions. Toute chose dans le monde possède ses causes, rien n'existe sans cause. Il en est aussi ainsi de la souffrance.
Sources : 1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dukkha 2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme#Trois_caract.C3.A9ristiques_de_l.27existence 3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Coproduction_conditionn%C3%A9e 4. Le premier enseignement du Bouddha, Dr Rewata Dhamma, 1997, Claire lumière. 5. https://www.lionsroar.com/the-journey-starts-here/ 6. http://vipassanasangha.free.fr/t33_la_comprehension_juste.htm
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